Service prévention

Paul VILLAIN a lancé l’investissement Prévention pour notre association dès janvier 2000 par l’entrée de l’ABF au sein de la commission prévention incendie à laquelle participaient notamment le Ministère de l’Intérieur, le CEPR devenu depuis Calyxis, la Brigade des sapeurs-Pompiers de Paris, la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers, la FFSA (Fédération Française du sport adapté), le GIFSID (Syndicat de la sécurité incendie domestique).

Dès la fin 2000, les Européens, notamment l’ACFSE, ont souhaité travailler avec l’Association de Brûlés de France.

La stratégie menée en France, principalement via l’ABF, a consisté à :

  • Œuvrer en faveur de la réglementation la plus exigeante possible en matière de sécurité des meubles rembourrés.
  • Développer des actions de prévention des risques d’incendie, en concertation avec les Sapeurs-Pompiers et les institutions administratives en charge de la protection de la santé, des consommateurs ou de la protection civile.
  • Développer des actions pédagogiques d’information et de sensibilisation auprès de publics ciblés : élèves de collège, lycées, élèves infirmiers.
 

Ces actions se sont développées sur 3 plans :

  • Un programme de relations politiques et de lobbying auprès du Gouvernement, du Parlement et des services administratifs concernés.
  • Un programme de relations avec les industriels du secteur concerné comme la FFMI (Fédération Française des Métiers de l’Incendie)
  • Un programme de relations média

Résultats

L’ABF est devenue un interlocuteur reconnu par les pouvoirs publics et institutionnels dans les domaines de la Santé et de la prévention incendie « accidents domestiques ».

Concernant les détecteurs de fumée

L’ABF a soutenu dès le début les efforts qui ont conduit à la loi du 9 mars 2010 rendant obligatoire l’installation des détecteurs avertisseurs de fumée dans tous les lieux d’habitation, neufs ou anciens.

Le 23 juin 2015, lors du 22ème Oscar de la Sécurité Incendie de la Fédération Française des Métiers de l’Incendie l’ABF a reçu un prix spécial destiné à récompenser son engagement auprès des victimes d’incendie depuis de très nombreuses années.

Voilà dix ans en 2020 que la loi a été votée et le combat continue. En effet la loi est entrée en application depuis le 8 mars 2015 et son article 5 prévoyait qu’à l’issue de ce délai de 5 ans, un rapport sur l’application et l’évaluation de ces dispositions sera transmis au Parlement. Or, 10 ans après son vote, ce rapport n’a toujours pas été établi.

Avec la FFMI, la Fédération Française des Métiers de l’Incendie, la Fédération Nationale des Sapeurs-Pompiers nous avons pris contact avec un député pour saisir le gouvernement. Malencontreusement, avec la crise sanitaire nous avons dû suspendre la démarche mais ce n’est que partie remise car la nécessité d’installer des détecteurs de fumée est primordiale pour sauver des vies.

Le Collectif pour la Sécurité Incendie Domestique nous rappelle que :

  • 1 incendie toutes les 2 minutes en France
  • 80% des décès sont dus à l’intoxication par la fumée
  • 2ème cause de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans
  • 600 morts, 10 000 blessés par an
  • 70% des incendies mortels sont déclenchés la nuit
 

Concernant le problème de la résistance au feu des meubles rembourrés

Avec la participation constante de notre Association depuis 2001, le gouvernement a notifié le 29 novembre 2006 à la Commission Européenne un projet de décret pour la sécurité des meubles rembourrés. Projet considéré comme une première étape de réglementation qui pourrait être complétée ultérieurement par la fixation d’exigences supplémentaires notamment la possibilité d’adopter un texte communautaire sur ce sujet et d’autre part par le lancement d’études scientifiques sur les risques pour la santé et l’environnement de l’utilisation de produits d’ignifugation.

La commission Européenne ayant renvoyé ce type de dispositions à l’échelon des gouvernements nationaux, nous continuons le combat en faveur d’une meilleure résistance au feu des meubles rembourrés, à la fois sur le plan réglementaire avec le gouvernement et l’ANSES et sur le plan industriel où nous avons le projet d’instituer un label spécifique en la matière en concertation avec les industriels français du secteur.

Ce combat qui se heurte à des résistances et n’a toujours pas abouti.

Concernant la sécurité des briquets

D’une manière générale, dès que des industriels français rencontrent une concurrence déloyale avec des produits importés et défectueux tels les briquets, nous sommes sollicités. Notre devoir est alors, si possible d’intervenir et de les soutenir auprès des pouvoirs publics pour limiter ce type de dérives qui entraînent de nouveaux accidents et de nouvelles victimes de brûlures.

En Avril 2019, l’ABF a fait une pétition sur les accidents provoqués par le manque de contrôle sur le marché européen présente à la Commission Européenne.

En Mai 2019 L’ABF a écrit à un Député européen engagé en faveur de la protection des consommateurs afin de lui exposer nos inquiétudes concernant la sécurité des briquets pas suffisamment prise en compte par nos institutions européennes.

Au cours de l’année et encore maintenant l’ABF effectue des tests sur différents briquets de façon indépendante avec le concours de l’entreprise BIC afin de vérifier leur conformité.

Concernant les volets roulants

Un prochain sujet que nous allons soumettre aux instances gouvernementales est relatifs aux volets roulants qui représentent 75% des produits vendus en France dans le neuf ou la rénovation et dont plus de la moitié sont désormais électriques. Le problème est lorsqu’intervient une coupure de courant et qu’ils deviennent inutilisables provoquant des drames lors d’incendies ou d’inondations. La règle d’avoir au moins un volet roulant manuel doit s’imposer systématiquement. Une réglementation est à mettre en place à ce sujet.

Concernant la prévention scolaire

L’ABF est souvent intervenue au niveau des établissements d’enseignements et plus particulièrement au niveau des collèges. Aujourd’hui l’ABF va développer la prévention au niveau de l’enseignement des plus petits, élémentaires, centres aérés… en mettant en place une structure spécifique avec plus de moyens.